Coup de fusils à l’aube et déplacements de blindés : la situation était confuse jeudi à Niamey. Dans la soirée, la junte a expliqué que le président renversé Mohamed Bazoum et son entourage avaient tenté de s’évader. Des proches de l’ex-président expliquaient de leur côté, que leurs téléphones portables avaient été confisqués et que Mohamed Bazoum avait été séparé de sa femme et de son fils.
Deux versions s’opposent.
Selon un communiqué de la junte lu à la télévision nationale tard jeudi soir, le président renversé, sa famille ainsi que deux cuisiniers et gardes du corps auraient tenté de prendre la fuite jeudi vers 3h du matin.
Le porte-parole précise qu’un véhicule devait les conduire en périphérie de Niamey où les attendaient des « hélicoptères appartenant à une puissance étrangère » pour les emmener au Nigeria. Le colonel-major Amadou Abdramane a dénoncé ce qu’il qualifie « d’attitude irresponsable » de la part de Mohamed Bazoum et ajouté que les principaux auteurs du plan et certains de leurs complices avaient été arrêtés.
Un peu plus tôt dans la journée de jeudi, des proches de Mohamed Bazoum nous ont, eux, expliqué que l’ex-président avait été séparé de sa femme et de son fils en plein nuit et leurs téléphones confisqués. Deux de leurs anciens gardes du corps avaient aussi été interpellés dans la foulée. C’est au cours de l’une de ces opérations que des coups de feu auraient été tirés.
Cette brusque montée de tension intervient au moment où un juge nigérien avait rendu la décision écrite exigeant la libération de Salem Bazoum, le fils de l’ex-président. Ce jeudi matin, ses avocats ont effet reçu l’ordonnance qui leur permet de notifier l’État du Niger, pour que la décision soit appliquée.
Rfi
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