À l’issue de trois jours de discussion au Kenya pour trouver des solutions aux défis climatiques, la déclaration de Nairobi a été adoptée mercredi par les 19 chefs d’État et de gouvernements du continent. Le document final doit servir de base pour mettre en avant une position commune de l’Afrique à la COP28. C’était la première fois qu’un tel sommet se déroulait en Afrique.
Des engagements pour développer les énergies renouvelables, l’agriculture ou les industries vertes. Un appel pour une architecture financière qui permettrait l’allégement de dette. Ou encore un projet de taxe sur le carbone. Dans la déclaration de Nairobi, les chefs d’États africains soulignent certes les besoins de financement, mais ils mettent largement en avant le potentiel du continent. Un point qui réjouit Durrel Halleson, chargé de partenariats au sein de l’ONG WWF Afrique : « Pour la première fois, l’Afrique prend le contrôle de son narratif sur le changement climatique. Parce que tout ce temps, on se mettait comme une région vulnérable. Or, ce qui est sorti de la déclaration, c’est que nous avons des solutions africaines. Quand je regarde les engagements, quand je regarde le nombre de chefs d’États qui étaient présents, je me dis peut-être que cette fois ça va commencer à changer. »
« On a réalisé plus que ce à quoi je m’attendais »
Frederick Kwame Kumah fait partie de l’African Wildlife Foundation. Ce sommet est pour lui aussi source d’espoir à quelques mois de la COP28 : « On a réalisé plus que ce à quoi je m’attendais. Je pense que maintenant ce qu’il nous faut, c’est un mécanisme pour suivre les engagements, un système pour responsabiliser les gouvernements, le secteur privé et les autres sur les promesses qui ont été faites. Mais c’est déjà un bon début, on suit le bon chemin ! »
Plusieurs voix se sont toutefois élevées pour critiquer la mise en avant des crédits carbones au cours du sommet. Ceux-ci sont perçus comme de « fausses solutions » par certains défenseurs de l’environnement.
Rfi
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