Le variant Dela responsable d’un foyer dans les Landes est l’un des variants qui préoccupent le plus les autorités. Que sait-on de sa dangerosité ? Quelle résistance face aux vaccins ? Où en est la diffusion des autres variants ? On fait le point.
De nombreux variants du SARS-CoV-2 circulent à travers le monde. Certains sont qualifiés de « variants préoccupants » (VOC) ou de « variants à suivre » (VOI) car leur impact (transmissibilité, contagiosité, échappement immunitaire potentiel) justifie la mise en place d’une surveillance particulière et de mesures de gestion spécifiques.
À ce jour, cinq variants sont qualifiés de préoccupants en France, en raison de leur transmissibilité augmentée et/ou d’un risque d’échappement à la réponse immunitaire :
- Trois d’entre eux, les variants 20I/501Y.V1, ou variant Alpha (ayant émergé au Royaume-Uni), 20H/501Y.V2, ou variant Beta (ayant émergé en Afrique du Sud) et 20J/501Y.V3, ou variant Gamma (ayant émergé au Brésil), circulent en France depuis le début de l’année 2021.
- Le quatrième, 20I/484K ou 20I/484Q selon le type de mutation, ayant émergé au Royaume-Uni début 2021.
- Le variant B.1.617.2 (variant Delta), ayant émergé en Inde en octobre 2020. Il appartient au lignage B.1.617 qui comprends deux autres variants à suivre : B.1.617.1 (variant Kappa) et B.1.617.3.
D’autres lignages sont aussi détectés de manière sporadique, comme les lignages B.1.525, A.27, B.1.616, etc.
Qu’est-ce qu’un variant ?
Par définition, les virus mutent en permanence pour s’adapter aux hôtes qu’ils viennent contaminer. Plus les virus se répandent et plus ils doivent muter afin de rester toujours « performants« . Mais lorsque les virus se multiplient dans les cellules, leur « recopiage » peut induire des changements de leur séquence génétique. On parle alors de « variants » ou de « souches variantes » pour désigner des souches virales sur lesquelles se sont fixées plusieurs mutations.
Si ces mutations sont sans incidence la plupart du temps, certaines peuvent permettre aux virus de pénétrer plus facilement dans les cellules, de s’y multiplier plus vite et de devenir plus contagieux. Encore mal connus par la communauté scientifique, ces souches variantes du coronavirus pourraient mettre à mal l’immunité développée par les patients ayant déjà été contaminés par la Covid-19 et impacter l’efficacité des vaccins mis sur le marché.
Quels sont les nouveaux noms des variants du SARS-CoV-2 ?
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a décidé de simplifier l’appellation des variants du SARS-CoV-2 en leur donnant des noms de lettres grecques. Les noms scientifiques continueront d’exister, car ils fournissent des données utiles aux experts, mais l’OMS ne les utilisera plus dans sa communication quotidienne. L’idée est d’utiliser des noms « faciles à prononcer et à retenir », mais aussi d’éviter que le grand public et les médias utilisent des appellations « stigmatisantes et discriminatoires » faisant référence au lieu où les premiers cas de variant ont été détectés, explique l’organisme dans un communiqué publié lundi 31 mai.
In santé Magazine
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