Alors que les langues se délient autour de l’éventuelle candidature du Président de la République au compte des prochaines élections présidentielles, le leader du PADES Dr. Ousmane KABA est catégorique, il sera candidat à ces élections avec ou pas le Pr. Alpha CONDE.
Il l’a réitéré ce vendredi 10 juillet 2020 dans une émission d’une radio privée de la place.
Le leader de ce parti d’opposition membre du FNDC n’est pas étonné des bisbilles au sein de l’institution au sujet du chronogramme des élections présidentielles d’octobre prochain.
Il estime que la composition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est un frein à son indépendance : « la CENI n’est pas une institution fiable. Théoriquement, ils sont neutres. Mais dans la réalité les membres de la CENI sont inféodés aux partis d’origine. Moi, je ne suis pas étonné qu’il y ait une dissension au sein de la CENI. Ça veut dire que tous les commissaires ne partagent pas le chronogramme qui a été proposé ».
Dans la foulée, la CENI a commencé à dérouler le chronogramme sur le terrain dans la perspective de l’organisation des présidentielles. Des grands partis d’opposition à l’image de l’UFDG et l’UFR ont boudé les premières activités.
Pour Dr. Ousmane KABA, il n’est pas question de rééditer le scénario des dernières élections législatives auxquelles les partis d’oppositions n’y pas pris part : « J’ai toujours dit qu’il y a beaucoup de choses à régler avant d’aller à ces élections. Autant j’ai des griefs, autant je ne laisserai pas des gens aller à des élections faire ce qu’ils veulent.
Quelque soient les conditions, je ne laisserai jamais le pouvoir aller tout seul à ces élections » a-t-il déclaré.
L’ancien allié du Président Alpha CONDE, compte sur un sursaut de conscience des Guinéens qui « infligeraient des sanctions » au pouvoir dans les urnes.
Pour lui, les manifestations des jeunes à Kankan, deuxième ville du pays pour réclamer le courant, est illustratif de cette prise de conscience. Pour cela, les exemples ne sont pas loin : « Nous avons eu des cas dans la sous-région où des gens avaient tous les pouvoirs. Où ils ont fait ce qu’ils ont voulu. Mais à l’élection, parce que les populations en avaient marre, ils ont décidé de voter contre le pouvoir » insiste-t-il.
Bouba DIALLO
Soyez le premier à commenter