Dans la matinée du vendredi 10 juillet 2020, le premier vice maire de la commune de Matam et transfuge du parti au pouvoir désormais membre de l’UFDG, principal parti d’opposition en Guinée, a lancé une alerte sur une présence d’agents devant son domicile.
Joint au téléphone dans une émission de nos confrères d’Espace FM, il donne sa version des faits : « J’ai appris ce matin à partir de mes gardes qu’il y a un homme qui n’arrête pas de demander où j’habite et qu’il y a un Pick-Up du commissariat de Matoto avec quatre agents à bord qui demandent d’après moi.
J’ai appelé le commissaire central de Matoto pour lui demander pourquoi ? Le commissaire m’a signifié que le procureur a signé une réquisition de force pour m’amener pour un dossier me concernant.
Donc j’ai essayé d’en savoir plus. Il m’a dit ‘’écoutez arriver au commissariat on vous dira les motifs’’. J’ai appelé aussitôt mes avocats qui sont entrés en contact avec le procureur. Ce dernier annonce qu’il y a un chef d’entreprise qui a une plainte contre moi. Et que j’ai été convoqué à plusieurs reprises sans suite. Alors que moi, je n’ai reçu aucune convocation ! »
Ismaël CONDE parle plutôt d’une intimidation : « Mais bon, ça c’est la diversion. Je ne sais pas comment un chef d’entreprise peut porter une plainte contre moi ! Je suis la deuxième autorité de la commune de Matam en tant que premier vice maire ! Je ne suis pas un criminel. On n’a pas besoin d’envoyer tout un arsenal devant chez moi ! C’est une intimidation à laquelle je ne vais pas céder ».
Aux dires du principal concerné, l’entreprise en question aurait été recrutée dans le cadre de l’assainissement. En sa qualité de premier vice maire, il a juste mis en contact ladite entreprise avec les services compétents en à la matière de la mairie. Aujourd’hui, si cette entreprise réclame des factures impayées. Il lui revient, estime-t-il, de s’adresser à la mairie et non à sa personne physique.
Bouba DIALLO
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