Les militaires qui ont pris le pouvoir le 18 août au Mali, avant de s’engager dans une transition censée ramener les civils au pouvoir, ont annoncé mercredi la libération de onze personnalités civiles et militaires arrêtées lors de leur coup d’État.
Ce matin, un responsable du CNSP indiquait que les onze personnes libérées ce mercredi soir étaient les dernières détenues par la junte, et que leur libération était totale : pas de surveillance, pas de restriction. « Ils ont tous été entendus par le service d’investigation judiciaire de la gendarmerie, précise à RFI ce responsable du CNSP, maintenant ils sont libres et leurs dossiers ont été transmis à la Justice. »
Détournements de fonds publics, corruption : la junte militaire estime que ces anciens responsables ont des comptes à rendre. Les cas spécifiques n’ont pas été détaillés, c’est tout l’objet des auditions qui ont été réalisées ces dernières semaines par la gendarmerie malienne. Après avoir enclenché ces enquêtes, le CNSP confie donc la suite du processus au parquet, à la Justice malienne.
Depuis leurs arrestations extrajudiciaires, des voix de plus en plus nombreuses dont celles d’associations de défense des droits de l’homme s’élevaient pour réclamer leur élargissement. Le chef de l’État du Ghana, Nana Akufo-Addo, président en exercice de Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est attendu cette semaine à Bamako. Il devrait, entre autres, féliciter les autorités locales pour ces libérations.
Source: Rfi.fr
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