Le patron de l’ONU a diligenté l’ancienne cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, pour mener un comité indépendant afin d’évaluer la « neutralité » de l’Unrwa et de son fonctionnement. Mais l’ambassadrice israélienne de l’ONU à Genève a déjà critiqué le mandat donné à ce groupe : il serait « trop général » pour Israël, et ne permettrait pas de vérifier qu’aucun terroriste ne sera déployé à l’avenir par l’Unrwa.
Pour l’ambassadrice israélienne auprès de l’ONU à Genève, le comité mené par Catherine Colonna devrait – non seulement – auditer la neutralité de l’Unrwa, mais il devrait aussi compter des experts pour vérifier les procédures de lutte contre le terrorisme et de contrôle. Et même si elle assure qu’Israël collaborera à l’enquête, ses critiques en amont ont été froidement reçues. Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, n’a par ailleurs pas encore pu confirmer de voyage à Gaza pour ce comité.
« Nous demandons que les gens réservent leur jugement sur le travail de madame Colonna et le travail de son équipe avec les trois centres de recherche jusqu’à ce que leur enquête soit terminée, et que le rapport soit rendu public, a affirmé le chef de l’Unwra. Ce que nous espérons vivement, c’est que tous les habitants de la région apporteront la coopération nécessaire, et requise pour que son rapport soit aussi complet et précis que possible. »
Les Nations unies veulent rassurer au plus vite les bailleurs de fonds de l’agence, qui ont stoppé leurs versements depuis qu’Israël a accusé certains de ses salariés d’avoir participé aux attaques du 7-Octobre.
L’ONU réclame aussi depuis plusieurs mois des preuves à Israël, et en particulier depuis trois semaines, quand le gouvernement de Benyamin Netanhayu a publiquement accusé douze salariés de l’Unrwa d’être impliqués dans les attaques du 7 octobre. Elle n’en a pour l’instant obtenu aucune.
RFI
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