La culture est le reflet de ce que nous sommes. Elle est notre identité, une fraction de nous-même ; la réfuter, c’est comme renoncé à ce précieux spell faisant de nous ce que nous sommes: des noirs.
A cette époque de la globalisalisation, s’ouvrir aux autres mondes est un impératif. Mais, cette ouverture ne doit aucunement équivaloir au rejet de nos propres valeurs sociétales au profit de celles qui sont en contradiction avec nos réalités.
Albert Camus, écrivain surréaliste français, disait : « Tout ce qui dégrade la culture, raccourcit les chemins qui mènent à la servitude.»
La verste que des africains considèrent de nos jours comme étant un produit de la mondialisation est un habit traditionnel européen qui, au fil du temps, a été adapté au contexte du moment.
Malheureusement, ici en Afrique, nous avons la manie de récuser nos valeurs sociétales au profit de celles qui ne nous permettent aucunement d’être en harmonie avec nous-mêmes.
Vraisemblablement, le berceau de l’humanité ressemble aujourd’hui à cette jolie demoiselle à la peau noire qui, par complexe d’infériorité, utilise des produits cosmétiques sur son corps pour se débarrasser de sa noirceur. Finalement, elle se retrouve dans une délicate situation de ni blanche ni noire.
La Guinée n’est aucunement épargnée par ce phénomène d’acculturation.
En effet, nous épousons souvent des valeurs qui sont en déphasage total avec nos modes de vie.
Pour preuve, depuis un certain temps, une pratique antinomique à nos cultures est en train de prendre de l’ascension dans notre Pays : l’enterrement de vie de jeune fille à l’occidentale.
Un sacre de réjouissance organisé à quelques jours tout juste de la célébration de leurs mariages, cette valeur importée est une manière aujourd’hui pour des jeunes filles de dire au revoir, dans une extravagance qui ne dit pas son nom, à leur vie de célibataire.
En compagnie des copines, des filles se livrent à une vie de patachon ce jour. Couchées dans des chambres d’hôtel ou sur des plages en maillots de bain, certaines trouvent du plaisir en balançant sur les réseaux sociaux les images obscènes prises au cours de cette folle journée.
Plus grave, certaines se donnent, durant toute une journée, à leurs ex. Celles qui ont plusieurs copains à la fois, passent, à tour de rôle, chez chacun d’eux. Une manière, selon ces filles, de clore en toute beauté la vie de jeune fille et marquer son entrée en fanfare dans la vie conjugale.
Autrefois, cette pratique se faisait sous une autre forme, mais en parfaite harmonie avec nos coutumes et mœurs.
Contrairement à cette débauche qu’on voit en ce moment, les filles organisaient, dans le plus grand respect des normes sociétales, de modestes cérémonies pour enterrer leur vie de jeune fille. Elles se contentaient tout juste d’organiser de petites fêtes avec leurs camarades d’âge à la maison, sans cracher sur nos valeurs, comme ce que font certaines filles de notre époque.
A dire juste, la manière dont les filles célèbrent cela actuellement constitue une atteinte grave à nos mœurs. Les autorités morales de notre Pays, les pères et mères de familles devraient se lever contre de telles pratiques. Sinon, à l’allure, cette bizarrerie déraisonnable s’enracinera dans nos cultures un jour.
Sayon MARA,Juruste.
Veritesdusud.com
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