Nul n’ignore la conjoncture économique mondiale durement matée, par les guerres en Europe et au Moyen-Orient. Elle peine à tourner à cause des financements à n’en pas finir, des efforts guerres qui obéissent au schéma de l’autofinancement du fortuné. Bien entendu qu’elles sont venues mettre les battons dans les roues d’une économie mondiale, déjà durement éprouvée par les conséquences du coronavirus.
Mais, si la décision de dissolution du gouvernement guinéen appartient dorénavant au passé, le CNRD doit hâter la mise en place d’un nouveau. Quitte à lui, de choisir l’option salvatrice en écoutant ou la pire en restant sourd.
Car, face à l’interruption brusque de la reprise, une économie sous perfusion comme celle de la Guinée, courent d’énormes risques en restant longtemps sans gouvernement. Seul organe capable de négocier, d’orienter, de concevoir, de représenter, de décider et d’exécuter.
Et tant que cela prend du temps, les populations seront condamnées à payer à long terme, le lourd tribut des actifs dont elles ne sont pas responsables.
Il y’a raison d’estimer qu’après plus de deux ans d’exercice du pouvoir, il est plus facile à date, de tirer les leçons qu’au début de la transition. Et d’ailleurs, le décret de dissolution rappelle déjà une leçon d’échec par endroits, du gouvernement de la refondation. Par contre, il n’est pas synonyme de fiasco de la refondation, dès lors que certaines de ses bases sont posées.
En tant qu’idéal des autorités de la transition, la refondation peut être poursuivie à condition que son volet développement infrastructurel soit sacrifié au profit des réformes structurelles. Ainsi, l’économie pourrait respirer et la refondation survivra à un quelconque type de gouvernement qui sera mis en place.
L’exsanguination de l’économie guinéenne aggravée par la rareté de certains agrégats macroéconomiques, lui retire tout ressort capable de supporter les gros investissements. Aujourd’hui, il suffit de tâter certains services sociaux de base pour se rendre à l’évidence.
Du prochain gouvernement, il est attendu qu’il soit celui en qui se reconnaissent les guinéens d’ici et d’ailleurs. C’est à dire qu’il soit constitué majoritairement, d’hommes et de femmes compétents, oui , mais qui ont surtout, un encrage politique, social et corporatif grâce à leur leadership avéré. Leurs expériences doivent provenir des diverses réalités guinéennes qu’ils côtoient.
Pour ce faire, il faut juste entendre l’appel persistant de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Il ne s’agira pas d’un simple partage du pouvoir mais, d’une garantie de stabilité, d’un acte patriotique et salvateur avec plus d’avantages que d’inconvénients.
Ce type de gouvernement permettra à cette phase de la transition, de pacifier le pays, de réviser la durée et de redéfinir le chronogramme de la transition. L’accomplissement des trois missions, donnerait à la Guinée la possibilité de lever le doute chez certains partenaires techniques et financiers qui rechignent encore.
En outre, il convient de marteler que toute solution qui nagerait à contre courant de cette option, déplacera les crises politiques, économiques et sociales de quelques pas seulement en l’état, si elle ne les fermante pas par d’autres décisions.
Il est donc temps d’agir, dans le sens souhaité par ceux qui n’ont pas le pouvoir de décider. Un proverbe de la sainte bible enseigne que, « qui bouche ses oreilles aux cris du plus faible, se rappellera longtemps sans avoir de réponse »
Bella KAMANO
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