Le secteur routier est un domaine de transport dont le ventre est très fécond. Sa mission principale consiste à booster plusieurs secteurs d’activité dans un pays. Aussi, pour cette atteinte, l’utilisation rationnelle des infrastructures routières et des engins roulants, génèrent assez des poches de recettes financières pour l’État, notamment dans l’obtention de la vignette, de la plaque d’immatriculation et de la carte grise, du permis de conduire, de la visite technique obligatoire, le pesage-péage, les contraventions, etc.…
Ici, mon écrit concerne la visite technique, quid le contrôle technique obligatoire.
En France, pays de référence des règles basiques de la circulation routière en Guinée, l’avènement du contrôle technique obligatoire remonte de 1985 en ne s’appliquant que dans la transaction des véhicules de plus de 5 ans de service. Cette mesure fut élargie sur les autres engins roulants à partir du 1er janvier 1992 jusqu’à sa phase actuelle dans ce pays.
Le contrôle technique bien mené pourrait nous procurer trois avantages majeurs qui sont:
1) L’un des remèdes importants dans la lutte contre les accidents de la circulation.
Le principe consiste en la vérification de la fiabilité de 133 points de contrôle liés à la sécurité routière et au respect de l’environnement. Fondamentalement, il s’agit de corriger les défaillances techniques qui sont susceptibles de compromettre la sécurité du véhicule et des usagers de la routes, y compris le mauvais stationnement de certains véhicules en panne.
La contribution financière du contrôle technique obligatoire à la caisse de l’État.
Dans les frais liés à l’exécution de la visite technique, via les structures agréées, l’État jouit de ses droits financiers comme partout ailleurs en taxes et autres. Par principe, ces ressources contribuent à l’amortissement des financements dans les infrastructures routières d’un pays.
3) La protection des routes contre les affres des véhicules qui y tombent couramment en panne, en particulier les poids lourds.
La réparation des pannes des véhicules et le soulèvement par la crique de plusieurs charges à même sur la chaussée produisent des effets assez dévastateurs sur la résistance de celle-ci. Ces mauvaises pratiques ne sont pas à négliger dans la dégradation rapide de nos routes, même qui sont préalablement bien faites.
La relance de la visite technique obligatoire des véhicules restera dans les balbutiements dans notre pays, si elle ne s’appuie pas sur les points suivants:
– Le savoir-faire suffisant dans le travail des centres de contrôle technique agréés;
– L’élargissement de ces centres techniques dans Grand Conakry et à l’intérieur du pays;
– Le respect strict de nos mesures d’interdiction de l’importation des véhicules très âgés dans notre pays;
– La sensibilisation des usagers de la route dans les règles de l’art sur la justesse de la visite technique obligatoire des véhicules;
– Le respect de la périodicité de la visite technique, y compris la maintenance constante des véhicules en bon état de service;
– Le professionnalisme des agents de la sécurité routière dans les contrôles routiers.
Ainsi, les trois avantages majeurs de la visite technique obligatoire seront atteints, suffisamment visibles et au profit de nous tous.
Vivement notre secteur routier doté de toutes ses forces, au service du développement durable de la Guinée.
Balla Moussa Konaté
Ingénieur des ponts et chaussées
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