Il est naturel qu’une transition soit aussi une occasion de redistribuer les cartes politiques. Mais cela ne peut être une raison pour accepter certaines attitudes qui frôlent le ridicule et peuvent constituer une menace pour la bonne marche du processus.
En effet, comme une épidémie, on assiste ces derniers temps à une prolifération des “alliances”, “coalitions, “inter coalitions”, “mega alliances”, “super-inter-coalitions” etc. C’est comme s’il suffisait de gonfler sa dénomination pour faire un poids politique. Certes, le dictionnaire est riche en gros mots mais ils ne garantissent ni électorat ni crédibilité.
Bien qu’il soit indéniable que les rapprochements politiques peuvent être une bonne chose en démocratie, mais cela doit se faire sur des bases sérieuses. En fait, certains acteurs politiques en errance pensent qu’ils peuvent se réinventer simplement par les noms qu’ils se donnent.
Cette nouvelle stratégie de recyclage ne vise qu’à réunir des personnes au passé deshonorant et qui n’ont aucune représentativité politique avec pour seul objectif de négocier, au moment opportun, des intérêts égoïstes selon les circonstances.
Sinon le seul véritable agenda politique qui mérite d’être défendu dans une transition est celui qui établit les règles démocratiques garantissant une compétition électorale saine et inclusive pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Alors la floraison de ces dénominations ronflantes sans contenu pourrait avoir un agenda caché : se rassembler pour nuire; c’est-à-dire se rendre visible maintenant pour se vendre plus tard au plus offrant pour promouvoir éventuellement un projet maléfique pour la Guinée.
En soi cela pourrait être un potentiel danger contre lequel chaque citoyen soucieux de l’avenir de notre pays doit éventuellement s’ériger en prenant des dispositions anticipées.
Aliou BAH
#MoDeL
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