Qui l’eut cru ! le régime qui semblait bien enraciné, plus de onze ans après la prise du pouvoir et qui était alors visiblement indéboulonnable a très vite basculé ce dimanche 05 septembre.
La forteresse apparente s’est affaissée comme un château de carte. Quelle surprise ! La réalité qui s’avère effarante est que la garde qui était une passoire étonnamment laissée pour compte, n’a logiquement pu résister à l’assaut à cause d’un rapport de force totalement déséquilibré.
Tout cela s’est passé dans l’indifférence totale de ces nombreux soutiens qui pullulaient de partout dans le pays.
S’improvisant sherpas d’un homme, ces mouchards et opportunistes ont ainsi empêché le chef devenu imperméable à tout autre son de cloche de comprendre que sa gouvernance est en panne et qu’il fallait la repenser, à défaut de péricliter.
Les nouveaux maitres du pays inspirés par le malaise au sein de la population, sont alors parvenus à leurs fins sans coup férir.
Cependant, ils sont convaincus qu’il y a à franchir une autre barrière plus importante pour leur sérénité au pouvoir. C’est celle qui consiste à conquérir les cœurs des populations afin de s’offrir une légitimité populaire.
Les communications du Conseil National pour le rassemblement et le développent (CNRD) parfois empreintes de populisme, ont, à cet effet eu le mérite de croiser l’attente d’une frange importante de l’opinion publique.
Les politiques et acteurs de la société civile aussi, d’ordinaire prudents et réservés s’engouffrent dans la braise. Ils prennent acte sans pour autant fixer les limites. Tous sont plutôt gagnés par l’euphorie de voir un coup d’État écourté le règne d’un homme qui paraissait invincible et qui incarnait à leurs yeux l’autoritarisme et le dédain.
Pour l’heure, c’est aussi adhérer ou se taire, car tout nouveau, tout beau.
Mognouma Cissé sur Djoma FM
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