Dans une approche réaliste, la condition féminine reste préoccupante dans notre pays. Le tableau est peu reluisant quand on parle de femmes dans une société en pleine mutation. Eduquées pour être à la solde des hommes, les femmes sont pour la plupart du temps reléguées au second plan.
Peu d’opportunités leur sont offertes pour leur émancipation par le fait des pesanteurs socio-culturelles : mutilations génitales féminines et violences basées sur le genre, et dans un tel environnement en proie aux préjugés, la femme est condamnée à fournir plus d’efforts que l’homme.
Toutefois, le combat est long et lent mais de fines espoirs jaillissent, des avancées significatives sont en train d’être enregistrées aux niveaux institutionnels : le Gouvernement s’engage à travers la création du Ministère des Droits et de l’Autonomisation des femmes, les partenaires techniques et financiers sont prêts à accompagner les initiatives, les organisations féminines de défense des droits des femmes sont de plus en plus coriaces et engagées, des modèles de femmes dont le parcours force l’admiration.
Mais, le véritable combat reste la démystification de la théorie de rapport homme-femme ; il faut qu’on renverse cette tendance ou du moins qu’on la réinvente car les habitudes familiales jouent un rôle fondamental sur les questions de l’inégalité entre les sexes.
Désormais, il est grand temps que les efforts soient canalisés et que plus d’énergies soient orientées dans la sensibilisation des parents afin qu’ils comprennent et acceptent de donner les mêmes chances à leurs enfants de sexes différents pour un futur équilibré.
Par Oumar KABA, chargé de communication MDAF.
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