La complexité de la lutte contre le terrorisme reposant sur le caractère mutant du phénomène, mais surtout sa gravité exigent des pays des réflexions capables de transformer le phénomène pour pouvoir l’éradiquer. Visiblement les grandes puissances militaires n’ont toujours pas intégré cela dans leur stratégie respective.
C’est pourquoi les USA, durant plusieurs années de guerre contre les Talibans, ont quitté l’Afghanistan en laissant leurs longues barbes pousser, leurs têtes enturbannées et leurs kalashnikovs toujours pointés sur le régime Kaboul.
Au Mali , après de longues années de guerre contre les djihadistes par la France, le Président Emmanuel Macron annonce la fin de son engagement solitaire à travers l’opération Barkhane. Là également, la France laisse les djihadistes le vent en poupe et, un champ de guerre très favorable aux djihadistes en raison d’une transition qui se cherche.
Selon le président Français, l’opération Barkhane prendra fin, la France apportera son soutien aux pays qui le souhaiteront. Et elle interviendra désormais dans le cadre d’une alliance, peut-on retenir en substance.
Tout de même, il faut rappeler que même si les récents coups d’Etats ont été pour beaucoup dans l’enfantement de cette décision, cette intervention militaire française se buttait déjà à l’hostilité tonitruante de l’hospitalité des populations maliennes. Encore que, dans un pays grand deux fois et demi la France, les 5000 soldats français étaient comme une goutte d’eau dans un océan.
C’est pourquoi le djihadisme au Sahel au lieu d’être affaibli s’est raffermi, avec la naissance de plusieurs branches de l’Etat islamique.Malgré la qualité de leurs équipements, leur stratégie n’a jamais réussi à endiguer le phénomène djihadistes, parce qu’inadéquate.
Mais la mascotte fabriquée par la France pour se faufiler, est l’option choisie par les putschistes maliens de dialoguer avec les djihadistes. Or, dans ce début d’après Covid-19, la France à l’instar du reste monde, il faut faire en sorte que les économies respirent l’air pur pour fermenter la reprise.
Ce qui est difficile, tant que la France va continuer à investir dans une guerre qui n’ augure pas de lendemains encourageants. En conséquence, il faut arrêter cette saignée financière qui pèse sur le contribuable français. Tenez! C’est ce français qui votera en 2022 pour ou contre. Donc , il lui faut une embellie économique.
A cela est-il besoin d’associer la disparition brutale du Maréchal Idriss Deby? Celui qui était l’allié numéro un de cette intervention militaire française au Sahel et qui a emporté lui dans sa tombe tous les secrets de cet interventionnisme.
Béla Kamano, journaliste
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