Le gouvernement sud-africain s’est détourné de ce vaccin, début février, à la suite de conclusions d’une étude locale de faible ampleur. Elle pointait un manque d’efficacité sur les formes modérées de la maladie à cause du variant sud-africain. Le gouvernement, qui avait dépensé près de sept millions d’euros dans l’acquisition de ces doses, voulait à tout prix ne pas les gâcher.
Revente au prix d’achat, c’est la bonne affaire du gouvernement sud-africain. Quatorze pays de l’Union africaine – dont la liste n’a pas été dévoilée – se sont montrés intéressés pour acquérir les doses non utilisées du vaccin Oxford-AstraZeneca. Les doses seront livrées dès cette semaine alors qu’elles sont censées périmer fin avril.
Plus question de faire machine arrière pour l’Afrique du Sud. Le pays avait suscité la controverse en abandonnant ce vaccin une semaine seulement après avoir reçu les premières doses. Ironie de l’histoire, le professeur à l’origine de l’étude qui a disqualifié Oxford-AstraZeneca regrette aujourd’hui les décisions du gouvernement.
Campagne de vaccination ralentie
Le professeur Shabir Madhi s’est dit mortifié qu’on abandonne ce vaccin. Il plaidait pour utiliser les doses sur les personnes les plus à risques. Trop tard, l’Afrique du Sud s’est tourné vers d’autres fabricants comme Johnson & Johnson, quitte à ralentir dangereusement la campagne de vaccination.
Seulement 200 000 personnes auront reçu une dose d’ici quelques jours. L’objectif du gouvernement était de vacciner 40 millions de Sud-Africains d’ici la fin de l’année. Au rythme actuel, il faudrait plus de 17 ans pour y parvenir.
En Afrique du Sud, le Covid-19 a fait 52 000 morts. Le pays redoute une troisième vague épidémique d’ici le mois de juin.
Source: Rfi.fr
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