Stand for Life and Liberty (S2L), une ONG panafricaine et internationale qui milite pour la promotion des droits humains, l’éducation et le développement, déploiera des observateurs dans une dizaine de villes guinéennes à l’occasion de la Présidentielle du 18 octobre 2020. Pour jouer efficacement leur rôle sur le terrain, ces observateurs viennent de bénéficier, d’une formation en partenariat avec le NDI (National Democratic Institute).
Pour une première expérience, cela en est une pour la jeune ONG panafricaine et internationale Stand for Life and Liberty (S2L), créée en avril 2019 aux Etats-Unis. Sans attendre de gros moyens, elle a tenu à faire de la Présidentielle guinéenne du 18 octobre un challenge pour se lancer dans un cycle d’observations des élections en perspective en Afrique de l’Ouest : Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger et autres.
« Notre approche est novatrice, car elle permet de montrer que les Africains sont capables de s’organiser par eux-mêmes pour observer localement les élections qui se déroulent sur le continent et de se prononcer sur leur fiabilité », explique Daouda Emile Ouédraogo, Coordonnateur international de l’ONG S2L basé à New York. C’est donc, sur fonds propres que l’ONG va déployer ses observateurs à Conakry, Kindia, Mamou, Labé, Faranah, Kankan, Boffa, Dubréka et Télimélé.
Toutefois, S2L a sollicité et obtenu l’appui du NDI-Guinée pour la formation de ses observateurs en techniques d’observation électorale. Organisée en visio conférence, la session, animée par Mme Bangoura Rabiatou Diaby, chargée de programmes à NDI-Guinée, a permis aux participants de renforcer leurs capacités dans un domaine qui leur est peu familier. Grâce à des présentations sur Power Point, l’animatrice a développé les différentes thématiques liées à l’observation électorale.
Regarder, voir, noter et rapporter
Invoquant les textes réglementaires qui encadrent l’organisation des élections (Constitution, Code électoral révisé et décrets), Mme Bangoura Rabiatou Diaby a décliné ce qu’il faut et qu’il ne faut pas faire en tant qu’observateur indépendant. Selon elle, l’observateur électoral regarde, voit, note et rapporte. « Il n’a aucun rôle dans la gestion de l’élection, il ne doit pas s’immiscer dans le travail des officiels et ne doit pas préjuger de l’issue des élections. Il est tout à fait différent du contrôleur de l’élection qui, lui, peut donner des instructions », a-t-elle précisé.
Elle explique par ailleurs que l’observateur électoral doit faire preuve d’indépendance, d’impartialité, d’intégrité, de crédibilité, de responsabilité, d’objectivité, de neutralité et respecter des lois nationales du pays.
Décrivant le cycle des opérations de vote en Guinée, l’animatrice de la session de formation a donné des conseils avisés sur le comportement qu’un bon observateur doit avoir au niveau de chaque étape, de l’ouverture du bureau du scrutin à la proclamation des résultats des bureaux de vote, en passant par le déroulement du scrutin et le dépouillement des bulletins de vote.
Intervenant au cours de cette visio conférence, le Directeur pays du NDI, M. Paul Amegakpo, a salué l’initiative de l’ONG S2L. Il l’a encouragé à considérer sa mission d’observation électorale en Guinée comme une phase pilote en vue d’être plus aguerri pour les prochaines échéances. Et, cela passe par le défi d’une bonne observation.
Au bout du compte, Bachir Sylla, le coordonnateur national de S2L Guinée a remercié le NDI pour la promptitude avec laquelle il a accédé à la demande de son ONG pour offrir cette formation de qualité à ses observateurs. Il a également exhorté ces derniers à bien faire leur travail pour mériter la confiance placée en eux, afin de faire de ce coup d’essai un coup de maitre. Ce à quoi se sont engagés les différents observateurs de l’ONG.
MD
Tél: 656 017068
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