Le chef de l’Etat ghanéen Nana Akufo-Addo, président en exercice de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a expliqué dimanche 11 octobre lors de sa visite à Bamako avoir « bon espoir » que les autorités de transition maliennes respectent leurs engagements.
«Pour le moment, toutes les actions entreprises par les autorités de transition nous donnent bon espoir qu’elles tiennent les engagements pris envers nous», a déclaré le président ghanéen lors d’une très brève conférence de presse au terme de sa visite.
Accompagné notamment par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, médiateur dans cette crise, et le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou,Nana Akufo-Addo a rencontréle président de transition Bah N’daw, un colonel à la retraite, et le vice-président de transition, le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta. Il s’est également entretenu avec le Premier ministre de transition Moctar Ouane, ancien ministre des Affaires étrangères et diplomate de carrière.
Pour les responsables de l’institution sous-régionale, il faut continuer dans cette bonne direction, en installant rapidement le Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif. Mais surtout en établissant une feuille de route claire pour que dans 18 mois, le témoin soit passé à un président démocratiquement élu. Le président en exercice de la Cédéao «a exhorté les autorités de la transition à finaliser le calendrier du processus électoral pour arriver aux élections présidentielle et parlementaires dans le délai indiqué», selon un communiqué lu lors de la conférence de presse.
Le président ghanéen a également rencontré l’ex-Premier ministre Boubou Cissé, une des onze personnalités civiles et militaires toujours détenues depuis le coup d’Etat et dont le colonel Goïta a annoncé mercredi la libération. Cette libération était une des exigences de la Cédéao. Une autre de ces exigences, la dissolution de la junte, n’a en revanche pas encore été satisfaite, ni officiellement été évoquée pendant la visite.
Autre sujet évoqué lors de cette visite, la place du Mali dans la sécurité sous-région, rapporte notre correspondantSerge Daniel. Le Mali doit renforcée la collaboration dans ce domaine, a affirmé le président ghanéen, avant répondre à une question sur la libération récente de 4 otages dans le nord du Mali contre l’élargissement de d’environ 200 jihadistes. «J’espère que le jeu en vaut la chandelle», a-t-il commenté.
Source : Rfi.fr
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