A ce titre, permettez-moi tout d’abord de vous présenter mes très chaleureuses et sincères félicitations pour votre nomination à la tête de cette importante instance de régulation de la Presse. Bon retour à la maison comme vous l’avez si bien dit au micro, aux premières heures même de votre nomination. Nous souhaitons fougueusement que ce retour à la maison soit à la hauteur des attentes de la population et qu’il permette au quatrième pouvoir de savoir la place qui est la sienne dans la société.
En effet, dans un Pays comme le nôtre où les positions partisanes et le manque de professionnalisme font que des journalistes sont parfois prêts à fouler au sol la déontologie pour des raisons purement subjectives, la Haute Autorité de la Communication a un rôle crucial à jouer dans la professionnalisation de cette corporation minée par des brebis galeuses, des militants déguisés en journalistes qui ne cessent de dépiauter ce métier pourtant noble.
Monsieur le Président, votre Institution dispose de tous les instruments légaux pouvant lui permettre de jouer pleinement la mission qui lui est dévolue et qui n’est autre que la formation professionnelle et l’encadrement des journalistes dans l’exercice de leur métier. Malheureusement, la volonté et l’audace ont manqué à l’équipe qui vous a précédé pour mener à bien cette harassante tâche.
L’article 33 de la loi Organique portant Attributions, Organisation, Composition et Fonctionnement de cette Institution, si je m’abuse, dispose : <<La Haute Autorité de la Communication a compétence en matière de formation professionnelle en République de Guinée. Une commission de formation professionnelle est créée au sein de la Haute Autorité de Communication>>.
Monsieur le Président, je fais mention de cette disposition de grande valeur pour attirer votre aimable attention sur le rôle combien de fois important que peut jouer cette Institution dont vous avez la charge de diriger aujourd’hui dans la qualification des journalistes et la promotion des principes de la démocratie et des droits de l’homme.
Le manque de professionnalisme notoire qui caractérise les démarches de certains journalistes, a forcément des répercussions clichées sur l’ensemble de la corporation.
Bien que le défi à relever en terme de respect du principe d’égalité des usagers des communications, de la pluralité des courants de pensée et d’opinion, du contenu des cahiers de charge et la distinction entre radio communautaire et commerciale soit énorme, nous avons non seulement foi en vous mais aussi, sommes persuadés que le challenge sera relevé.
Loin de toute démagogie, votre élogieux parcours de journaliste doublé de l’œil d’écrivain et le sens élevé de responsabilité ayant toujours caractérisé vos démarches, nous font croire que vous réveillerez l’Institution de la léthargie dans laquelle elle est plongée depuis belle lurette.
A dire juste, Monsieur le Président, vous n’aurez aucunement raison, je dis bien aucunement raison aux yeux de la population, ce, quelles que soient les circonstances, d’échouer dans cette exaltante mission, car vous êtes du sérail.
Pour terminer, sachez tout simplement que vous avez le soutien et les encouragements du Peuple de Guinée.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.
Sayon MARA, Juriste
Veritesdusud.com
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